Alors voila cette belle #519 1689-7, que j'ai pu avoir par l'intermédiaire de Marcel en 1990. Cette Adamas est née en 1978. Plus qu'une guitare qui lui a appartenue (ce qu'il m'avait dit en 1990 alors que l'on discutait avec Robert « The Prez » et lui du mixage de son dernier Nashville qu'il nous faisait écouter après avoir rajouté des petites choses en France : accordéon et autres...) c'est en fait une guitare qu'il avait commandé en 1978 pour la vendre dans un de ses magasin "Dadi's Music House" rue de Douai (je ne sais pas si tu as connu ses premiers magasins, c'était un peu magique, l’un deux était rempli d’Ovation et autres Adamas, un jour une "mamie" est rentrée et m'a fait sourire quand elle disait à mes copains que je jouais comme son fils et que cette guitare était faite pour moi, je jouais sur une Adamas I « wide neck » bleue, j'ai esquissé un sourire poli, jusqu'à ce qu'elle me dise que son fils s'appelait…Marcel Dadi), bref, je l'ai donc récupérée pour ma part en septembre 1990 pour l'équivalent de 3 000 €. J'avais en 1997 fait refaire la tête suite à un choc malencontreux (le mot est faible) et des problèmes de vibrations acoustiques, tout est ensuite rentré dans l'ordre et le résultat est vraiment super top… grâce à cet accident ! J'ai retiré à la même époque toute l'électronique stéréo Ovation native car à mon sens volumineuse, de qualité moyenne (problèmes d'équilibre entre les cordes) et surtout modifiant de façon perceptible le son acoustique de l'instrument : à la place j’ai mis d’abord un système complet fishman (piezo/micro interne + préampli, je n’aurais pas du car cela m’a fait faire une découpe que je regrette et ai remplacé par une plaque de palissandre à présent, sont fous ces jeunes…) pour le remplacer depuis maintenant quelques années par un simple capteur UST b-band (auquel que je vais probablement rajouter un AST d'ailleurs), le son n'est plus aussi typé électro-acoustique ovation (et c'est tant mieux à mon sens car plus proche de l'acoustique réelle de cette guitare) et ceci au passage m'a permis de faire positionner le sillet afin de parfaire la justesse de l'instrument (initialement moyenne). Le manche est vraiment parfait, ainsi que le renversement et l'action (ce qui n'est pas toujours vrai sur les Adamas), la couleur est restée à priori quasiment native car je vois sur ton site des coloris "7" qui ont tourné au vert-marron foncé (avec le temps ?), elle est donc comme ils disent "near mint", le son acoustique est superbe et c'est un vrai régal que de jouer dessus. Un jour (lointain déjà...) Dominique Filhon, que je ne connaissais pas, avait fait un détour par Angoulême, juste pour la voir, un simple accord de Do majeur l'a assis, on ne doit pas être très loin de ce que tu as toi avec la #47 (je ne parle pas de la finition qui elle n’a rien à voir avec celle des Adamas de pré-production qui sont vraiment magnifiques, tout comme cette magnifique nouvelle #47 que tu possèdes et que j’ai hâte de voir…), par contre dès 1979 (ou après #600, environ car l’histoire dit que les dernières signatures Charlie H. Karman n’étaient plus ni essayées ni réglées par leur papa) les choses ont progressivement changées, en particulier au niveau de la finition (contour de la table d'aspect plastique, manches plus gros sur certains modèles, Christian Laborde avait d’ailleurs un véritable manche de pioche qu’il a du faire entièrement refaire, aspect collé de la boiserie autour des ouïes...) mais aussi du son, voilà donc un petit bout de l'histoire...